Changement de propriétaire pour ce bistro qui était devenu une institution du quartier, mais qui garde son nom. Un clin d’œil au cimetière du Père-Lachaise, situé à deux pas…

Après presque cinq ans de fermeture, dont trois dus aux travaux et à la crise sanitaire, voilà que la Mère Lachaise revient “pimpée” et rajeunie, reprise en main par le chef Guy Martin. Aux commandes du Grand Véfour (sa vitrine) et de trois autres restos parisiens, le voilà qui vient d’ouvrir, il y a cinq mois, sa première adresse dans l’est de la Capitale.

Une brasserie qu’on ne s’est pas empressée d’aller tester, un peu refroidie par les intitulés des plats très classiques (bavette-pommes grenailles, mousse au chocolat…), manquant à notre goût de folie, d’originalité. Invité à tester le resto ce midi, on s’est dit que ce serait l’occasion de vous faire un retour. On commence par attribuer des bons points à la décoration épurée et arty (jolies fresques colorées d’Austin Redfield), à la large terrasse en retrait de la route, ainsi qu’au service qu’on a trouvé attentionné (pas qu’envers nous !).

On note aussi le prix raisonnable du menu du midi : 16 € entrée-plat ou plat-dessert. 19 € entrée, plat, dessert. “L’idée, c’est de faire revenir les clients, en étant compétitif sur les tarifs, puis de les fidéliser en proposant un service de qualité”, explique Ludwig, le directeur. Au menu, ce mercredi : croustillant de poulet aux pommes, gigot d’agneau moutarde gratin dauphinois et panna cotta coco pêche coulis de passion.

En revanche, on est plus partagé sur le contenu des assiettes. On a trouvé dommage le manque d’options veggy. Une assiette de légumes fut proposée, mais c’était très simple, sans grand intérêt. Le feuilleté chèvre-miel (9,50 €) était lui aussi très basique, manquait d’herbes ou d’assaisonnement pour faire la différence. On a préféré le poulpe, plus convaincant, mais pas donné (25 €), ainsi que la crème brûlée coco (8 €), réussie.

Bref, une adresse qui a du potentiel, car agréable et chaleureuse, mais il en faudra un peu plus dans l’assiette pour nous mettre des paillettes dans les yeux.