L’abstention, grande reine du premier tour des élections législatives partielles dans le 20e arrondissement de Paris ? Il faut croire !
Avec seulement 15,5 % des inscrits qui se sont rendus aux bureaux de vote ce dimanche 30 mai, ces élections n’ont pas passionné les foules. La faute au timing et à la crise sanitaire. Avec les nombreux reports, les futurs élus, ou plutôt élues dans notre cas, ne siégeront qu’un an à l’Assemblée nationale. Dans la 15e circonscription de Paris, ancrée à gauche, celle-ci était morcelée… mais ultra-présente !
Lamia El Aaraje (PS) arrive en tête avec 25,66 %. Soutenue par Anne Hidalgo, cette trentenaire espère bien conserver cette circonscription, seule rescapée de la vague macroniste en 2017. Elle affrontera dimanche prochain (6 juin) la candidate La France Insoumise, Danielle Simonnet. Avec 20,8 % des suffrages, la conseillère de Paris et élue du 20e à la mairie de Paris espère bien devenir la 18e députée du parti à l’Assemblée nationale.
Vous l’aurez compris, le deuxième tour s’annonce 100 % féminin. Enfin, pas tout à fait. Arrivé en troisième position avec 18,52 % des suffrages, le candidat LR, François-Marie Didier envisage de déposer un recours au Conseil constitutionnel. La raison ? Jean Damien de Sinzogan, candidat sans étiquette, a obtenu 4,4 % sous un faux nom et une fausse investiture LAREM ! En faveur de la restauration de la monarchie, le candidat avait emprunté son nom à Jean III, comte de Montizon. Comme quoi, il s’en passe des choses dans le 20e !
Antoinette Gühl (EELV) arrive en quatrième position avec 18,4 %. Viennent ensuite Thomas Roger (PCF) avec 10,57 %, Jean-Damien de Sinzogan (sans étiquette) avec 4,4 %, Sarah Gardent (POID) avec 1,11 % et Farid Ghehioueche (FLUO) avec 0,54 %.
Texte et photo : Salomé Ferraris