Revêtu d’une tenue d’apparat, ce chat aux grands yeux bleus, a été imaginé par Emyart’s. Selon la légende, inventée par la street-artiste, il s’agit du 13e empereur de la “dynastie des Miaou”. Son frère lui aurait jeté un sort pour l’empêcher d’accéder au trône. Sans grande réussite. C’est en tombant sur ce petit local technique vide, orné de hiéroglyphes, que l’inspiration est venue à l’artiste. Emyart’s avait déjà en tête une série sur cette dynastie féline, et le lieu lui est apparu comme une évidence pour débuter la lignée avec Nounoukhamon. D’autant qu’avec la végétation qui entoure le local, les passants ont presque l’impression de partir en exploration !

Débutante en street-art, Emyart’s s’exprime dans la rue depuis un an seulement. Auparavant, elle dessinait sur des toiles, mais c’est au gré de ses rencontres, dans un atelier qui s’appelle Le Phare, qu’elle s’est laissé convaincre d’aller montrer ses œuvres aux Parisiens. Ce qui lui plaît le plus ? C’est l’immédiateté des réactions des passants, alors qu’elle est encore en train de dessiner. Diplômée de l’école Boulle, Emyart’s y a développé une technique de dessins avec des pastels à l’huile qui sont devenus sa marque de fabrique. Cette méthode donne un effet crayonné qu’il n’est pas possible d’obtenir avec une bombe ou de l’huile. C’est cette technique qu’elle a utilisée pour à Nounoukhamon.

Le chat impérial est pour l’instant la seule œuvre d’Emyart’s dans le 20e, mais elle ne s’interdit pas de refaire une œuvre dans l’arrondissement si elle y trouve un lieu propice. Ses dessins ne sont pas seulement accessibles dans la rue, vous pouvez en voir chez des particuliers ou sur sa boutique en ligne, qui reprend ses œuvres majeures. Alors, qui rêve d’un Nounoukhamou dans son salon ?

Texte & Photos : Aurélien Lori