Le travail de libraires, ce n’est pas que de vendre des ouvrages. C’est aussi de faire se rencontrer les auteurs et leurs lecteurs, lors de conférences, de signatures. Sauf qu’avec la crise sanitaire, tout l’événementiel est à l’arrêt. Mais à l’image des restaurateurs qui s’adaptent, rivalisent d’ingéniosité parfois, les libraires trouvent – eux aussi – de nouveaux moyens de faire connaître des auteurs, de poursuivre le débat d’idées. En voici deux exemples made in 20e arrondissement.

Direction Le Comptoir des mots (239, rue des Pyrénées) où la libraire Marie Morel a lancé un podcast autour des femmes et des féminismes. Initialement, il s’agissait d’un cycle de rencontres, ayant lieu une fois par mois. Avec les confinements, ou une jauge très réduite (40 personnes max contre 100 habituellement), les discussions ont été maintenues, mais enregistrées et diffusées dans le podcast Girls power le cycle, disponible sur Apple podcast, Soundcloud, Deezer, Spotify… Au menu des précédents épisodes (qui ont été écoutés 7 000 fois) : l’afro-féminisme, l’écoféminisme, le corps des femmes, les masculinités, les livres féministes pour enfants, les sorcières et le feminin sacré/sauvage…. Et le thème du prochain ? Le genre et les transidentités, d’après un ouvrage de Lexie (@aggressively_trans), qui sortira en avril chez Marabout.

L’autre librairie du 20e à s’être lancée fin 2020 dans les podcasts, c’est Le genre urbain. Des contenus sur l’urbanisme, la spécialité de la maison, qui sont “la suite logique des rencontres régulières que nous faisons autour des livres et des auteurs”. “Paroles urbaines” se présente comme un “abécédaire aléatoire de la ville”, avec des épisodes sur la Zup, le genre ou la démesure. Tandis que “Causeries urbaines” aborde des questions un peu plus larges, toujours en lien avec la ville, comme la question de la race, les Parisiens ou les violences policières. Bonne écoute !