C’est pile-poil ce dont on a besoin en ce début de printemps : des œuvres romantiques, bucoliques, pleines de beauté, de nature, de couleurs.
Elles sont à voir, en ce moment, au parc de Belleville, le lieu de prédilection de la street-artist Léa Lydie Lefebvre. C’est au posca, un feutre à l’acrylique, qu’elle dessine des femmes, recouvertes de feuilles, de fleurs, aux airs de divinités, de dames natures. Mais aussi des couples – y compris du même sexe – qui s’embrassent, à travers les pavés des trottoirs parisiens. Perso, on adore !
Auteure-interprète, Léa Lydie Lefebvre, 48 ans, n’était jusqu’ici qu’une street-artiste dilettante, découragée par la faible durée de vie de ses œuvres aux murs. Ses peintres préférés ? Klimt et Chagall ! Si elle passe plus de temps à dessiner, ces dernières semaines, c’est parce que tous ses concerts ont été annulés, mais aussi parce qu’elle est passée du vertical à l’horizontal. Ce qui devrait permettre à ses personnages de survivre plus longtemps, voire de se patiner au fil des jours.
Installée dans le 20e arrondissement depuis 15 ans maintenant, Léa Lydie vit dans le quartier Gambetta. Ce qui lui fait une petite marche quotidienne, pour aller “hanter” comme elle dit, le parc de Belleville. Vous aurez plus de chance de l’apercevoir tôt le matin, quand la communauté chinoise pratique le tai-chi, ou au coucher du soleil. Merci à elle (et à beaucoup d’autres) d’embellir Paris.