Du 8 au 19 octobre 2024, six textes de jeunes auteurs lauréats seront joués par des comédiens de moins de 30 ans, sur la scène de La Colline – Théâtre national. Au rythme de deux solos par soirée, venez découvrir et encourager une toute nouvelle génération d’artistes.

Il n’y a pas que The Voice ou la Nouvelle Star pour découvrir de nouveaux talents. Côté théâtre, cela se fait plus humblement, à travers les écoles de théâtre ou grâce à de “jeunes troupes” associées à des lieux de création et de diffusion. C’est depuis trois ans, le choix du Théâtre de la Colline, qui accompagne six jeunes comédiennes et comédiens pendant une petite année. Leurs premiers seuls en scène, écrits par de jeunes auteurs de moins de 30 ans – tout aussi prometteurs – se joueront la semaine prochaine, et l’on vous recommande grandement d’y assister. 

Afin de privilégier le talent au parcours, les candidatures (aussi bien des comédiens que des auteurs) étaient anonymes, sans demande de CV ou de lettre de motivation. Seule condition : avoir moins de 30 ans. Parmi ces artistes en devenir, on a pris un café avec Orlène Dabadie, 28 ans. Originaire du Val-d’Oise, elle a suivi ses parents au Luxembourg, avant d’abandonner ses études de relations internationales à Sciences Po pour se lancer dans le théâtre. Une passion de longue date, qu’elle pratique depuis qu’elle a 12 ans. Après quatre années d’études à Lille, elle rejoint La Colline en janvier dernier, et a pu décrocher un rôle dans Terrasses de Laurent Gaudé par Denis Marleau (joué au printemps). 

Jeudi 10 octobre, sa famille et ses amis viendront assister à la première de Traverser les orties, une pièce écrite par Violette Chalier. Une collaboration “en exclusivité mutuelle”, où le texte de l’une, sert le jeu de l’autre. Et inversement. “J’y joue une jeune femme qui se replonge dans la relation à son père absent et alcoolique”, nous raconte Orlène. Le même soir, son camarade, Axel Ferreira, lui succèdera sur scène avec Les Poules à chair de Sylvain Septours. (Ou comment, un jour d’été, la vie d’un jeune homme bascule vers d’autres possibles).

Parmi les autres textes & talents à découvrir : Quand un pigeon a manqué de me crever l’œilde Marie de Dinechin par Lucile Roche. D’ici jusqu’à l’heure de Thibaut Kuttler par Nathanaël Rutter. Yersinia Pestis de Orphée de Corbière-Kalessis par Anastasia Andrushkevich. Et Les Années Fleetwood Mac de Gabriel Chirouze par Jean Destrem

>> Aux singuliers, mise en scène Frédéric Fisbach. Du 8 au 19 octobre 2024, La Colline – Théâtre de La Colline. 15, rue Malte Brun. Du mardi au vendredi à 20h, samedi 19 octobre à 20h. Durée estimée 2h. 5,50 € la place. Billetterie en ligne

Orlène Dabadie dans Traverser les orties de Violette Chalier. Son père vient de mourir. Son enfance à elle, sa fin de vie à lui, son absence et ce qui en naît : la déclaration d’une fille à un père défaillant mais profondément aimé de cet amour contradictoire.

Lucile Roche dans Quand un pigeon a manqué de me crever l’œil… de Marie de Dinechin. Depuis qu’elle a manqué de se faire crever un œil par un pigeon, un matin, en allant à l’école, une jeune fille de 14 ans décide de faire quelque chose.

Jean Destrem dans Les Années Fleetwood Mac de Gabriel Chirouze. C’est l’histoire des premières fois, de gens qui se ratent et d’un jeune homme qui se cherche. Il fait des braquages, se prostitue et retrouve des années plus tard une fille croisée en soirée.

Axel Ferreira dans Les Poules à chair de Sylvain Septours. A la périphérie d’une ville, un jeune homme vit avec son père, éleveur de poules. Un jour d’été, sa vie bascule vers d’autres possibles.

Anastasia Andrushkevich dans Yersinia Pestis de Orphée de Corbière-Kalessis. Dans un monde en train de chuter, une femme a traversé le temps et le monde. Elle a vécu les guerres, les maladies. Tour à tour témoin, victime et bourreau, elle raconte son histoire.

Nathanaël Rutter dans D’ici jusqu’à l’heure de Thibaut Kuttler. Un jeune homme enterre son ami. Face à sa tombe, il se perd, s’interroge, espère. Il encaisse les émotions fortes et tout à l’heure l’argent des entrées de la piscine municipale dans laquelle il travaille.

 

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