Alors que sort ce mercredi sur les écrans, le biopic sur l’abbé Pierre (L’Abbé Pierre – Une vie de combats), les actions qu’il a engagées sont toujours d’actualité. La preuve, avec Emmaüs Alternatives, qui poursuit son développement et ouvre de nouvelles boutiques solidaires à Paris.
La dernière en date est installée depuis août dans la très passante rue d’Avron, et propose de quoi vêtir femmes, hommes et enfants. La friperie a pris la place d’une boutique Camaïeu, mais d’extérieur, cela se remarque à peine. Si les vêtements proviennent des dons, leur vente à petits prix permet de faire fonctionner toute une chaîne de métiers : trieurs, chauffeurs, manutentionnaires, vendeurs, agents d’entretien, agents administratifs… On est ici dans une entreprise d’insertion, les emplois sont proposés pendant une durée de deux ans à un public en situation de précarité. Chaque année, Emmaüs Alternatives vient en aide à plus de 3 000 personnes et en salarie 170.
D’ici quelques mois, le magasin servira d’ailleurs de mise en situation pour les personnes suivant une formation de vente. Avec l’espoir de se faire embaucher ailleurs, ensuite. En parallèle, des formations informatiques et linguistiques (nécessaires aux salariés souvent issus de l’immigration, qui parfois ne savent ni lire ni écrire) sont également dispensées par l’association. Y faire vos achats et/ou donner vos vêtements, c’est permettre à cette solidarité d’exister. Les dons sont réceptionnés en boutique du mardi au samedi, de 11h à 18h. Les belles pièces (qui se raréfient malheureusement car de plus en plus revendues en ligne) apportent beaucoup à l’association.
Le jour de notre venue, sur les mannequins, dans la vitrine, s’affichent trois tenues tendances : veste vert foncé en fausse fourrure, robe scintillante à sequins, robe longue ceinturée avec des bottines rouges assorties. Il faut dire qu’on est là dans l’une des boutiques du réseau, où sont envoyées les pièces de marque. Avec pour objectif de faire venir aussi une clientèle, plus aisée, du 11e arrondissement voisin. “Il y a avait du Dior tout à l’heure, mais on trouve aussi des jeans Levi’s”, nous explique-t-on. Sur chaque étiquette, une couleur s’affiche renvoyant à un prix, allant de 0,50 € à 38,50 €. Pour vous faire une idée, on est tombé sur une robe Cyrillus à 12,50 €, une jupe Naf Naf à 8,50 €, un jean enfant Vertbaudet à 7,50 €. Et vous, quelle trouvaille, allez-vous y faire ?
>> 8, rue d’Avron. Du lundi au samedi de 11h à 19h30. Bon plan : du 2 au 4 novembre, vente de vêtements neufs (déstockage d’une marque très connue).
*Partenariat
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