En juillet, l’association Art Azoï a invité Rouge Hartley à rhabiller le Pavillon Carré de Baudouin. Le résultat ? Une composition florale aussi élégante qu’intrigante.

 

Depuis 2011 et trois fois par an, l’association Art Azoï permet à un.e artiste de s’exposer sur 50 mètres de long, sur le mur d’enceinte du Pavillon Carré de Baudouin, au 121 rue de Ménilmontant. Le but : développer les possibilités d’expression artistique dans l’espace public. Une volonté partagée par la muraliste Rouge Hartley pour qui la rue est symbole de liberté créatrice et d’engagement politique. 

Jessica de son vrai nom n’en est pas à son premier essai. Ses œuvres se retrouvent à Bordeaux, sa ville natale ou encore à Arcachon. On peut aussi les apercevoir à l’international. En 2018, elle peint à Dakar. L’année suivante, elle est en Inde pour le festival Maqtha Art District. Les créations de l’artiste se remarquent par leur grandeur et par leur qualité d’exécution. Ses huiles, travaillées au pinceau, se veulent figuratives, sans jamais, pour autant, flirter avec l’hyperréalisme.

Interviewée par le média Unidivers, elle explique s’inspirer du cinéma. Son nom tient d’ailleurs de cet univers, “rouge” faisant référence au film Le fond de l’air est rouge de Chris Marker. Pour le mur du Pavillon Carré de Baudouin, Rouge Hartley a pensé son œuvre comme un plan-séquence, cadrant son œuvre comme le ferait un réalisateur. En opérant à la manière d’une cinéaste, elle confère à son travail une dimension narrative. Un style unique et vif, fruit d’une fusion entre peinture et cinéma. 

 

>> Pavillon Carré de Baudouin,  121 rue de Ménilmontant

Photos : Gaëlle Labarthe
Texte : Léana Enjalbert

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